jeudi 23 septembre 2010

De nouvelles pierres dans le jardin de Laurent Blanc

Du côté de la Bavière, notre ami Francky le boulonnais a fait une "Messi". Non pas un but de soliste magnifique en repiquant dans l'axe après avoir mystifié 5 défenseurs, ni même un raid de 50 mètres en zigzagant entre des piquets humains. Non, il a testé la capacité de sa cheville à résister à une inclinaison de 90 degrés. On se lance les défis que l'on peut.
Si la cheville du lutin argentin a fait preuve d'une étonnante élasticité (2 semaines d'arrêt) sur cette vilaine faute d'Ujfalusi, celle de Ribery l'a beaucoup moins supporté. Le tacle désespéré d'Andreas Beck, le latéral d'Hoffenheim privera vraisemblablement le français de terrain pour une durée d'un bon mois.



Vu la grimace avec laquelle Blanc accueillit les sanctions pour les "mutins" de Nysna, on peut penser qu'il avait en tête d'en utiliser certains le plus rapidement possible. Ribery étant le plus talentueux du lot...

Ceci dit, aux vues du dernier match de l'équipe de France en Bosnie, on peut aussi penser que sa présence n'aurait pas été indispensable, surtout à l'heure de jouer la Roumanie et le Luxembourg. Mais si les second nommés ne devraient pas poser de soucis aux bleus, les autres seront assurément plus coriaces. Pour preuve il suffit de se remémorer les dernières confrontations où jamais nous ne nous sommes vraiment promenés. Ils viendront regroupés sur leurs 30-40 derniers mètres et tenteront de placer 2-3 attaques rapides dans le match.
Or, l'équipe de France qui a brillé en Bosnie était plus une équipe de contre qu'autre chose. Un bloc costaud jouant assez bas, des milieux agressifs cherchant vite à transmettre vers l'avant et une ligne d'attaque plutôt vive. Pour percer le coffre-fort roumain, il faudra d'autres qualités que celles entrevues ce soir là.
La citrouille ne s'est pas transformée en carrosse en l'espace de 3 jours : nous aurons toujours autant de mal face à des équipes jouant regroupés sur leurs bases arrières.

L'affaire ne serait que trop belle si Blanc n'avait qu'à travailler sur un chantier "offensif". Malheureusement, la défense de l'équipe de France ne fait plus preuve d'herméticité depuis bien longtemps. Une chose qui doit pourtant tenir à cœur de celui qui fut l'un des éléments de base de l'édifice défensif des bleus lors de nos dernières années de gloire.
Pour cela, il n'y a pas de secret, rien de mieux que la complémentarité, les repères, l'entente...bref, des éléments qui ne s'improvisent pas, mais se travaillent sur le long terme. Il faut donc faire des choix, et s'y tenir. Leur maintenir la confiance coûte que coûte. Ne pas se lancer dans des expérimentations de diverses charnières, suivant l'humeur du moment. Je serai cependant moins catégorique au sujet des latéraux, ou l'alternance entre 2 joueurs me choque moins.
Le message donné par Blanc semble assez clair dans ce sens : il a titularisé lors de ces 3 matches sur le banc des bleus, Mexès et Rami en charnière centrale sans qu'ils soient pourtant tout les deux dans une forme époustouflante. On peut discuter longtemps ces choix là, mais bon, rien de choquant. Un profil "technique", associé à un gars plus "physique"... ça ressemble un peu à l'association Blanc - Desailly qui a si bien fonctionné en bleu par le passé. Ou bien à la charnière Planus - Diawara qui gagna le titre de L1 il y a 2 saisons sous les ordres de Blanc lui même.
La question que l'on peut se poser, c'est faut-il garder sa confiance en un joueur qui rate complètement son début de saison en club ? Je parle ici de Philippe Mexès dont les dernières prestations sous le maillot de la Roma n'ont pas dû rassurer plus le sélectionneur que les tifosi romains.
Mexès avait pourtant ici l'opportunité de gagner ses galons perdus de titulaire en Italie. T'as raison.
Non seulement face à Bologne, il se fait surprendre à 2 reprises par le vétéran Di Vaio alors que la Roma menait 2-0... mais hier soir, face à Brescia, en plus de s'être fait constamment manger par un attaquant venant de Serie B, il a carrément disjoncté. Après avoir fauché ,d'après l'arbitre, ce même attaquant dans la surface de réparation, il écope donc d'un second carton jaune : bim le rouge qui tache. Mexès crie à l'injustice (les images lui donnent en partie raison) et de fureur s'en va bousculer le 4eme arbitre. La sanction tombe : 3 matches.
Bon, on récapitule : sur le terrain, quand il joue, il est à la rue. Mentalement, il semble fragile et peu dans son assiette.



Blanc doit sérieusement se poser des questions quand à la confiance accordée à l'ancien protégé de Guy Roux... La décision qu'il prendra sera en tout cas un signe fort quelle qu'elle soit.
Dans l'hypothèse, quand même assez probable, qu'il choisisse un nouveau joueur à associer à Rami, plusieurs noms viennent alors à l'esprit : le duo d'Arsenal Squilacci - Koscielny notamment, dont les premières prestations ensemble attirent l'attention.

Hein Arsène ?

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