jeudi 30 septembre 2010

Ligue des Champions, journée 2 : dialogue avec Jean-Mich'

 

La seconde journée de ligue des champions a rendu son verdict, place aux analyses en bois, aux conclusions hatives et aux digressions fumeuses.

Mardi soir

"ohlala, le football français est en piteux état ! 2 défaites! aucun but marqué! on dirait le Luxembourg !"

Bah ouais et en face, on avait quoi ? Le Real Madrid avec Mourinho aux manettes, donc une équipe qui ré-apprend à (bien) défendre et Chelsea, la seule équipe européenne qui parvient à déjà dominer son championnat avec un collectif huilé et un effectif quasi-inchangé.
Il fallait s'attendre à autre chose? vraiment ?


"oui mais l'OM quand même.. chaque année, c'est pareil, rhalala, c'était mieux avec Goethals"

Oui, mais ça, il fallait le dire après le premier match face à Moscou. Là, ils se sont chiés dessus et pas qu'un peu. Alors qu'au lieu de ça, ça versait un peu trop dans le "oui mais ils ont tellement dominés", "l'équipe n'est pas encore prête", "il suffira de gagner là bas". Oui, ok. Moi le premier.
Rien n'a changé après le match de Chelsea en fait. Ca n'était pas un déplacement où il fallait tabler sur une moisson de points. Juste un match où il fallait éviter la branlée.

"attends, ils étaient prenables, ils étaient sur 2 défaites d'affilée !"

D'accord. Une face à Newcastle avec une équipe totalement remaniée et en coupe. Et une autre face à l'équipe pétro-dollars de Manchester City. Tu l'as vu toi Carlos Tevez à la pointe de l'OM ? Moi non. J'ai vu Brandao ailier gauche.
Chelsea n'était absolument pas "bon à prendre" mardi soir. Ce 2-0 n'est pas cher payé, soyons contents.
Ce fatalisme post inéluctable défaite en Angleterre me gonfle tout autant que le je m'en foutisme qui suivit la défaite inaugurale face à Moscou. Même si j'étais le premier à le penser le "suffira de gagner là bas". Bah ouais, et si Chel$ki déconne une fois face à Mo$cou, hein ?
Cette défaite est gênante, oui, car elle arrive après une embellie de jeu et de résultats, mais bon... On le savait qu'on se ferait marcher dessus au milieu. Obi Mikel et Essien face à Cissé - Cheyrou, ben tiens. On se doutait que l'on souffrirait énormément sur le flanc droit de notre défense. Tu penses vraiment que Kaboré pouvait lutter toi face aux automatismes Malouda - Cole - Zhirkov ? Ben non.

"oui mais attends, les nouvelles recrues offensives là...quelle déception !"

Si l'on se fie au rendement "chiffré" du duo Remy - Gignac de mardi soir, oui, on ne peut qu'être déçu. Même dans leur apport collectif. Ceci dit, être pris en tenaille par la paire Alex - Terry, ou bien avoir au marquage Ashley Cole pour leur premier match alignés ensemble... Dur dur non ?

En plus nos "hommes de bases" ont été noyés dans la médiocrité également, comme Cheyrou qui malheureusement nous rappelle ses limites à ce niveau. Heureusement que 3 joueurs étaient convenables pour maintenir la barque à flots : Heinze, Lucho et Cissé."Com' d'habituuuuuuuuuuuuuuuude"

"oui enfin Lucho, pour 18m€, il n'a pas été décisi..."

Ta Gueule Jean Mich'.


"Passons à Auxerre alors. Quel dommage ! L'exploit était si proche ! Pourquoi n'ont ils pas poussé un peu plus ? Joué plus au ballon plutot que de subir autant ? Ils étaient prenables en face!!"

Ben voyons : voilà une idée qu'elle est bonne ! L'équipe montée avec succès par Fernandez depuis 2 ans dont le jeu est basé essentiellement sur la contre attaque : pourquoi ne pas ce soir là, la faire jouer d'une manière totalement différente ??? 
Oui ! C'était le moment pour ça ! Face au Real Madrid ! De José Mourinho ! Qu'importe qu'il ait aligné 3 milieux défensifs, Diarra - Khedira - Xabi Alonso après tout. Nul doute que Ndinga Pedretti et Contout auraient pu lutter avec eux tiens. Il fallait jouer haut! Voila la solution! Les presser ! Les pousser à la faute ! Steven Lagil et Oliech auraient pu prendre le dessus sur Sergio Ramos et Pepe ! C'est certain ! Et ne pas avoir peur de leurs contres ! Tu m'étonnes... Des mecs comme Cristiano Ronaldo, Higuain ou Benzema, leur laisser de l'espace, c'est les condamner à mourir, c'est évident !
Allons Jean Michel, réfléchis un peu voyons...Auxerre a joué avec sa force passée, et actuelle : le bloc bas, les ouvertures rapides vers l'avant de Pedretti, et la vitesse d'Oliech. Pas de bol, ils avaient aussi mardi soir la réussite de la saison actuelle, non de celle passée. Fernandez savait que le Real pousserait, jouerait haut, essaierait de marquer rapidement, et oui, je pense que c'était la solution de les attendre bas, de jouer dans leur dos avec des attaquants rapides. Et c'est passé près, dommage.


Mercredi soir :
"ahlala, quand même... heureusement que Lyon est là pour sauver l'honneur du pays!"

Oui, c'est bien vrai... Les lyonnais seront encore là au printemps prochain, pour jouer les 1/8 de finales de cette compet' ! Gros soulagement pour le gouvernement Aulas qui s'accorde là quelques jours de tranquillité, avant le déplacement à Nancy ce samedi. Le peuple d'OL Land accorde ainsi un peu de répit au premier ministre Puel.

"hé oui hé..3 buts à l'extérieur hein!"

Oui bon, remettons aussi les choses à leur place : l'équipe en face était l'une des plus faibles de toute la compétition. Ce score est un moindre mal en comparaison du statut des deux équipes. Lyon s'est quand même fait peur en ne sachant à aucun moment calmer le jeu, garder le ballon, gérer... Au contraire ! Les israéliens ne cessaient de pousser. De manière désordonnée et au final inoffensive, mais ils avaient le ballon, et ils jouaient haut ! Le résultat est là, oui, mais la manière laisse encore à désirer. Comme face à Schalke. La réussite qui les fuit en championnat est planquée ici, la coquine.

lundi 27 septembre 2010

Matches du Samedi, 7ème journée de L1

 

En relisant mes impressions d'avant matches, je comprend vraiment pourquoi je n'ai jamais réussi à gagner plus de 3€ au Loto Sportif. Autant sur mes impressions d'avant matchs, je n'étais pas loin de la vérité, autant sur le résultat sec, c'est la catastrophe. 


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Nice - Rennes : 1 - 2
Le duel colombien a effectivement eu lieu. Montaño venant piquer son ballon au dessus d'Ospina pour le 1-2 suite à une grossière perte de balle de Mabiala. Le musclé Stade Rennais repart ainsi avec les 3 points sur ce coup du sort remarquablement conclu. 
Difficile période pour l'équipe de Roy qui enchaîne ici sa 3ème défaite d'affilée avant d'aller affronter le PSG au Parc des Princes. Autant dire, une 4ème perle.
Rennes s'installe tranquillement en tête de la L1 sans rien proposer de génial. Les briscards - Leroy, Damlat - tiennent la cadence, les révélations de l'an passé - Mvila, Marveaux - confirment pendant que de nouvelles pointent leur nez - Brahimi par exemple - et les..enfin, la recrue offensive plante encore. 


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Caen - Bordeaux : 0 - 0
Match effectivement indécis, vu que personne ne s'est décidé à planter en 90 minutes. Faute aux gardiens, car Carasso et Thébeaux durent sortir 1-2 parades de temps à autre. Pas grand chose à signaler d'autre. Caen a cadré 1 tir dans le match, et Bordeaux a ronronné. Mégateuf à Dornano.


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OM - Sochaux : 2 - 1

Score peu représentatif du la physionomie du match tant l'OM a dominé son sujet.
- Une défense presque retrouvée : Azpilicuela excellent offensivement et vigilant défensivement. En net progrès. Mbia - Diawara, ça a quand même de la gueule. Une grosse autorité, des duels remportés, des jaillissement à propos, de la sérénité,... Lorsque l'ancien bordelais aura retrouvé du rythme, ça va gazer. Taiwo a du feu dans les jambes ces temps ci. Outre son exceptionnel (et involontaire) but de 40 mètres, ses centres, ses percussions, ses combinaisons avec Ayew,... ont mis la pagaille sur ce coté gauche d'où venaient si peu d'actions l'an passé. Son entente avec le fils d'Abédi Pelé est évidente et beaucoup plus efficace que celle avec Niang. ce dernier préférait repiquer dans l'axe plutôt que de combiner avec le Nigerian. Deschamps a rééquilibré son équipe qui penchait parfois trop à droite avec l'entente Lucho - Valbuena - Bonnart de l'an passé.
- un milieu où Lucho a rayonné : l'argentin était dans tous les bons coups. Un but et 3 caviars offerts à Gignac qui auraient pu (dû?) être convertis en buts. Il a vite oublié ses échecs face à Moscou. A ses côtés, Cheyrou a paru emprunté et maladroit. Difficile de tenir la comparaison, mais l'ancien auxerrois était en deçà de ses dernières performances. Cissé toujours aussi propre et efficace à la récupération. On l'a senti plus libéré par la présence de ses deux compères de l'axe central défensif.
- une attaque méritante : Gignac n'a toujours pas marqué mais a réussi un gros match. De subtiles déviations pour Ayew ou Lucho ont donné de la vitesse à certaines attaques. Son jeu dos au but est précieux et utilisé avec intelligence. Son jeu long fut aussi bon que son jeu court. Il retrouve du rythme, pour preuve ses accélérations jusque la toute fin de match, mais pas l'efficacité. Il aurait dû marquer sur la première offrande de Lucho en début de match : il a bourriné en tribunes, certes gêné par Bréchet. Il aurait dû tuer le match sur une nouvelle offrande de Lucho : il a trouvé la barre après avoir joliment éliminé Bréchet d'un subtil contrôle. Une arme utilisée par Ayew pour se défaire du marquage pourtant efficace de Faty, afin de servir  merveilleusement l'ancien toulousain pour une reprise, difficile, qui passa de peu à côté.
Valbuena enchaîne un second match sans relief. Peut être que l'heure de Rémy est arrivé. Son entrée, ovationnée par le Vélodrome, fut tonitruante : premier ballon, déviation de la tête, but de Lucho. Sur l'un de ses ballons suivants, il élimine Brechet (encore lui) d'un subtil contrôle orienté pour envoyer le ballon au ras de la Lucarne opposée. Il se signale encore sur un corner en toute fin de match ou il plaça une tête au ras du poteau. Ce mec est rapide, technique, et bon de la tête. Et s'il marquait lui ?

On peut aussi signaler la bonne tenue du public marseillais, qui intelligemment ovationna tant la sortie sur blessure d'Azpilicueta (pourtant tenu - à tort - comme responsable de la défaite face à Moscou) que l'entrée de Brandao

Face à l'OM, Sochaux a lutté avec ses armes et fut loin d'être ridicule. D'excellents joueurs composent cette équipe et devraient emmerder bon nombre de défenses adverses : Martin, Boudebouz, Ideye notamment. Mais ils ont beaucoup trop souffert défensivement pour ramener quoique ce soit du Vélodrome samedi soir.

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Lorient - Monaco : 2 - 1
Je pensais les monégasques bien partis pour ramener quelque chose du Moustoir : il n'en fut rien. Totalement dépassés par la vitesse de l'attaque lorientaise (Kitambala, Gameiro en tête de proue) et incapables du moindre mouvement offensif de qualité, Monaco a bien failli réussir un joli hold-up : le match nul ne se transformant en défaite que sur la fin. Les monégasques durent cependant jouer à 10 contre 11 pendant plus d'une mi - temps, suite à l'expulsion méritée de Puygrenier. Copie à revoir pour Guy Lacombe, papa Gourcuff respire.

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Auxerre - Nancy : 2 - 2
Un match qui débute par un doublé de Denis OliechJean Fernandez commençait à imaginer de quelle manière il allait demander un autographe à José Mouronho mardi soir, Nancy égalisa une poignée de minutes plus tard par 2 de leurs recrues : Cuvillier l'ancien boulonnais et Vahirua qui dépucela la pagaye lorientaise.
Auxerre inquiète. Sa si solide défense de l'an passé vole encore en éclats face à de modestes nancéens - bien que retrouvant Hadji à leur pointe. N'imaginons pas ce que cela pourrait donner face à Benzema, Higuain ou Cristiano Ronaldo. 
Ils pourront cependant compter sur leur attaquant Kenyan visiblement en forme et ravi de jouer en pointe en l'absence de "Ikea" Jelen. Sa pointe de vitesse peut faire souffrir une défense jouant haut, comme on peut imaginer celle du Real demain, si Pedretti est dans un bon soir en guise de lance-missiles.





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Montpellier - Arles Avignon : 3 - 1
Arles à une nouvelle fois bien joué, été méritant.. mais malchanceux et pas aidé. Dja Djédjé trouve ainsi le poteau à 0-0, Kermorgant se voit refuser le but du 2-2 sur un hors jeu inexistant. Et sur le contre, Montpellier tue le match. A signaler, le doublé d'Olivier Giroud dont le profil me semble plus adéquat dans le système de jeu de Girard, que ne l'était celui de Montaño.
Poissards les avignonais, qui perdirent Charisteas sur une ... talonade. Joueurs, mais poissards. Toujours pas d'entraîneur nommé, Salerno qui commence à fatiguer...rien ne va.
Les équipes n'ayant toujours pas rencontré l'ACA commencent à baliser, car les premiers points devraient bien tomber un jour pour ces derniers, et ceux qui les perdront face à eux seront de jolis cocus.


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Lyon - Saint-Étienne : 0 - 1
Du jeu, des poteaux de l'injustice pour Arles Avignon donc. Mais aussi pour le club le devançant d'une place au classement : Lyon.
Si l'on avait dit aux hommes de Salerno qu'après 7 journées, ils seraient planqués juste derrière Lyon à 5 points d'eux,...ils auraient lolé.
Le pire scénario pour les lyonnais est donc arrivé. Outrageuse domination, nombreuses occasions de buts, 3 poteaux/transversales, des ballons sauvés sur la ligne. Et ce qui devait arriver, arriva. Sur une erreur arbitrale pour couronner le tout. Payet transforme un splendide coup - franc, pourtant pas évident. 
On peut donc pester contre la mauvaise fortune, mais aussi contre la maladresse des attaquants lyonnais qui auraient dû marquer bien avant ce coup franc magistral. Mais que ça soit Bastos, Gomis, Briand ou Gourcuff, tous pêchèrent dans le dernier geste. On ne leur reprochera pas de ne pas s'être battus, non... le public était derrière eux, poussait, poussait... Mais non, flop. Pourtant de loin la meilleure prestation des lyonnais.
Ils n'avaient pas encore retrouvé beaucoup de fluidité, mais leur engagement européen et le rythme qu'ils imposèrent mirent les stéphanois totalement hors du coup. Ceux-ci essayèrent de ralentir de jeu, de casser le rythme. Pas trop de contrer, non. Juste éteindre le feu. Et ça a suffi. Jusque ce tacle anodin - mais par derrière - de Kalstrom sur Perrin. Que Payet, pourtant assez transparent jusqu'ici, transforme pour la grande joie des supporters verts.

A signaler la rigolote prise de bec dans les couloirs du vestiaire entre Bats - Vercoutre et Galtier. Agrémenté de quelques invectives de Puel, demandant à l'entraîneur stéphanois de "la fermer un peu". Marrant quand on entend les incessantes jacasseries du duo comique lyonnais sur le banc de touche pendant n'importe quel match.
Si on ajoute à cela la course poursuite d'Aulas derrière les arbitres après match pour leur faire savoir la vérité sur la faute qui précéda le coup-franc de Payet
Celui-ci ne s'arrêtera pas là samedi soir : pour calmer la vindicte populaire, demandant à corps et surtout à cris, le départ immédiat de Puel et refusant de quitter le stade après le match, JMA prit alors le micro pour un discours assez cocasse : "Je n'ai pas dit que Puel était l'homme de la situation", "il faut supporter le club, pas Claude Puel...", "nous demain, on joue la C1, eux ils la jouent sur Playstation". Enfin, je suis pas certain de l'exactitude des propos, mais je retranscris pèle-mêle, 1, 2, 3 PAF pastèque.

Bref, un joli théâtre de Guignols.

samedi 25 septembre 2010

Ligue 1 : Avant - Journée 7



Petit tour ensemble avant le coup d'envoi de cette 7eme journée de ligue 1.

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Nice - Rennes :
Un match qui plairait à Jeanne Mas, tout en rouge et noir. L'Équipe a choisi de mettre en avant le duel colombien entre l'attaquant rennais Montano et le gardien de but Niçois Ospina. Mouais. Entre une équipe qui vient de prendre deux "valises" à l'extérieur (4-0 à Sochaux, et 2-0 à Saint-Étienne) et qui cherchera à se rassurer avant tout et une équipe qui aime jouer les costauds à l'extérieur, pas certain que le spectacle soit en rendez vous.

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Caen - Bordeaux :
L'équipe normande serait la plus boiteuse du championnat. L'infirmerie lyonnaise ne doit pas faire partie du classement alors... Franck Dumas avec un des effectifs "pro" les plus limités numériquement de L1, doit chaque journée bricoler une défense, un milieu, voire une attaque compétitive. Mais les résultats suivent. L'effectif, peu modifié après la monté semble toujours dans sa dynamique de fin de saison dernière.
Les girondins devront donc se méfier de ce match dans un stade ou ils furent sacrés champions de France en 2009. Ils n'auront pas face à eux les amorphes nancéens ou la bête boiteuse lyonnaise, mais une équipe sure de son collectif aux automatismes bien rodés.
Jean Tigana commence à poser sa patte sur son groupe et les résultats semblent arriver. La majorité de son équipe type s'est en plus reposée encours de semaine au contraire des caennais à Avignon.
Un match assez indécis donc, mais je donne un avantage à bordeaux.

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OM - Sochaux :
Marseille doit enchainer les victoires. Leur effectif est enfin au complet et ils ont eu une semaine entière de repos / travail. Deschamps devra faire ses premiers choix :
- en défense : dans l'axe, Diawara devrait faire son retour après sa longue blessure fin juillet. L'associer à Mbia permettrait de repartir sur les bases de la fin de saison passée. Je doute cependant qu'il tienne tout le match. Sur le côté droit, DD a préféré Kaboré à Azpilicueta samedi dernier à Arles. Ce dernier dans une mauvaise période, Deschamps a préféré la jouer sure avec un Kaboré déjà utilisé avec succès l'an passé à ce poste. Vu qu'il n'a jamais hésité l'an passé à laisser des recrues sur le banc lors de leurs méformes, je pense qu'il remettra le burkinabais titulaire ce soir. Surtout qu'il faut retrouver une sureté défensive avant de se déplacer à Chelsea mardi soir...
- en attaque : la triplette Ayew - Gignac - Valbuena s'est bien amusée samedi dernier. Leur entente - surtout pour les 2 derniers - est évidente et le fils d'Abedi Pelé est dans une bonne période. Brandao ayant été pris en grippe par une partie du public, il ne sera surement pas sur la pelouse ce soir. Le retour de Loic Rémy doit par contre faire réfléchir Deschamps. Toujours dans une logique d'anticipation de la C1 de mardi soir, il voudra surement donner du temps de jeu à l'ancien niçois. Au pire, il devrait rentrer pour une bonne demi-heure, au mieux il débutera et (r)enverra Ayew sur le banc.
Autre chose qu'une victoire pour les olympiens serait une contre - performance.

Moins de soucis "de riches" pour l'équipe de Francis Gillot. Seul Ideye devrait manquer à l'appel ce soir par rapport à l'équipe ayant étrillé Nice samedi dernier. Il sera cependant sur le banc. A Sochaux on la joue "petit" (ce qu'ils sont après tout...) dans les déclarations, mais vu leurs derniers matches en L1, on espère bien ramener quelque-chose du Vélodrome à l'image de Caen lors du premier match.

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Lorient - Monaco :
Le pelouse synthétique de Lorient, à l'image de celle de Nancy, réussit bien plus aux visiteurs d'un soirs qu'aux locaux. Mis à part Lyon (...), Caen et Nice sont venus se servir en points au stade du Moustoir. Gameiro peine à remarquer, Kitambala n'a pas fait oublier Vahirua, Koscielny et Marchal ont déserté la charnière centrale. Bref, Gourcuff a du boulot pour faire reprendre la sauce.
Face à eux de solides monégasques viendront sans leur dernière recrue, Laurent Bonnart. L'équipe de Guy Lacombe me parait armée pour lutter dans le premier tiers du championnat : une défense expérimentée (Hansson - Puygrenier et bientôt Bonnart), une attaque plutôt rapide (Park et Aubameyang) et prometteuse (Mbokani). Un bon mélange pour venir emmerder les adversaires chez eux, mais peut être aussi pour s'emmerder à la maison lorsqu'il faudra faire le jeu.
Avantage Monaco donc.

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Montpellier - Arles Avignon :
Le refrain préféré des entraineurs de ces deux équipes lors des 2-3 premières journées était : "on est pas arbitrés comme les autres". Bon, ce soir ils sont face à face (enfin plus Estevan, limogé depuis), donc on ne devrait pas avoir de plainte de ce genre. Encore que...
Montpellier peine à retrouver une solidité défensive et une agressivité qui leur réussissait si bien l'an passé. L'absence de Spahic derrière et le départ de Costa au milieu ne sont pas étrangers à cela. Et comme devant, Giroud n'a pas encore fait oublier Montaño, les enfants de Nicollin avancent cahin-caha. Ceci dit, je ne me fais pas trop de soucis pour eux car leur jeune garde devrait confirmer les belles promesses de l'an passé et les recrues Kabze et Estrada ont déjà montré de jolies choses.
Pour Arles, on connait la rengaine : l'équipe est à la recherche de ses premiers points et de certitudes collectives. La liste des défaillances est aussi longue que celle des recrues, donc ne revenons pas dessus. De leur match face à l'OM, j'en tirerai cependant quelques motifs d'espoirs : la bonne tenue de Meriem (ses coups de pied arrêtés notamment), la combativité et la rapidité de Dja Djédjé, la volonté de Piocelle et Kermorgant.
L'équipe a besoin de temps pour se mettre en place, mais surtout d'un entraineur et de calme. Le fantasque président Salerno ferait bien de leur fournir tout ça s'il veut pas faire pire que Grenoble l'an passé.
Avantage Montpellier donc.

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Auxerre - Nancy :
Avant de prendre une photo avec Mourinho mardi soir, Jean Fernandez devra serrer la main de Pablo Correa. Il devra aussi serrer les dents pour ne pas perdre encore des joueurs ce soir, après avoir vu Le Tallec se blesser pour 2 mois (en plus de Jelen comme d'habitude entre les mains des kinés du club...ce mec a un corps de 85 ans, c'est dingue). Le match face au Real ne devra pas être trop dans les têtes pour autant car Auxerre, 19ème, a besoin de points. Et comme face à eux, ils auront une équipe bien plus à son aise à l'extérieur que chez eux, qui récupèrera en plus son meilleur joueur de l'an passé (Hadji)... Dur.
Nancy devrait réussir son coup en ramenant au moins un point.

Et voilà pour ce soi....ah non, j'oubliais :

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Lyon - Saint-Étienne :
De mon vivant, jamais je n'avais remarqué autant de médiatisation pour ce derby. Pour les raisons que l'on sait, il sera épié de toute part même si seul Orange Sport le diffuse. Canal ayant opté pour Lens - PSG demain soir. Bien vu.
Lyon ne devrait pas être trop perturbé par leur match, à priori facile, de C1 mercredi (déplacement à Tel Aviv). Ils pourraient par contre l'être un peu plus par l'accueil que leur réservera peut être leurs propres supporters :
Lors d'une séance d'entrainement ouverte au public, certains ultras Lyonnais n'hésitaient pas à hurler aux joueurs : "laissez gagner les verts samedi, on s'en fout, on veut que Puel dégage". Ambiance.
Le coach lyonnais en a déjà vu d'autres, tant à Lille qu'à Monaco, voire déjà à Lyon même. Sauf sur le rocher où Deschamps le remplaça, il a toujours été maintenu par ses dirigeants. Preuve de l'énorme confiance que lui confèrent ses "supérieurs" en toutes circonstances. Il devrait en être de même ce soir, même en cas de défaite.
Mais être accueilli par un public en partie hostile, voire chambreur en cas de mauvaise tournure du match, pas sûr que des joueurs déjà fragilisés par de nombreuses mauvaises performances récentes (tant individuelles que collectives) soient galvaniés et poussés à se sublimer comme ils devraient l'être lors d'un tel match. Cependant, on peut aussi penser que le mouvement d'humeur des ces 2 énergumènes lors de la séance d'entrainement n'est pas représentatif du peuple lyonnais qui sera présent ce soir en tribunes. A voir.
Quoiqu'il en soit, ambiance lourde, électrique, pression énorme,...voilà ce qui attend les joueurs de Puel ce soir.
Les verts sont euphoriques en ce moment. Même en faisant tourner, ils marquent, ils n'encaissent rien, et gagnent leurs matches. La confiance est là.
Cependant, c'est leur premier "gros" rendez vous de la saison. Le seul adversaire supérieur sur le papier les ayant balayés 3-1 lors de la première journée (Paris), il sera intéressant de voir de quelle manière les verts aborderont une rencontre face à un adversaire à priori supérieur. Vu la manière dont Galtier mène ses hommes à l'extérieur depuis cette défaite inaugurale (à Rennes par exemple), et malgré leur récent habit de leader, les lyonnais devraient avoir face a eux un bloc vert défensivement renforcé aux intentions offensives limitées à des contre-attaques.
Ne devraient ils pas plutôt essayer de vite faire plier les lyonnais fragilisés et sous pression, en leur maintenant la tête sous l'eau le plus possible ? Profiter de l'état de grâce de leurs joueurs offensifs plutôt que d'essayer de tenir au maximum ?
Lisandro ne sera pas sur la pelouse ce soir, mais Gomis le suppléera. Un homme qui devrait lui voir sa motivation décuplée face à son ancien club.

Difficile de prédire quoique ce soit donc...

jeudi 23 septembre 2010

De nouvelles pierres dans le jardin de Laurent Blanc

Du côté de la Bavière, notre ami Francky le boulonnais a fait une "Messi". Non pas un but de soliste magnifique en repiquant dans l'axe après avoir mystifié 5 défenseurs, ni même un raid de 50 mètres en zigzagant entre des piquets humains. Non, il a testé la capacité de sa cheville à résister à une inclinaison de 90 degrés. On se lance les défis que l'on peut.
Si la cheville du lutin argentin a fait preuve d'une étonnante élasticité (2 semaines d'arrêt) sur cette vilaine faute d'Ujfalusi, celle de Ribery l'a beaucoup moins supporté. Le tacle désespéré d'Andreas Beck, le latéral d'Hoffenheim privera vraisemblablement le français de terrain pour une durée d'un bon mois.



Vu la grimace avec laquelle Blanc accueillit les sanctions pour les "mutins" de Nysna, on peut penser qu'il avait en tête d'en utiliser certains le plus rapidement possible. Ribery étant le plus talentueux du lot...

Ceci dit, aux vues du dernier match de l'équipe de France en Bosnie, on peut aussi penser que sa présence n'aurait pas été indispensable, surtout à l'heure de jouer la Roumanie et le Luxembourg. Mais si les second nommés ne devraient pas poser de soucis aux bleus, les autres seront assurément plus coriaces. Pour preuve il suffit de se remémorer les dernières confrontations où jamais nous ne nous sommes vraiment promenés. Ils viendront regroupés sur leurs 30-40 derniers mètres et tenteront de placer 2-3 attaques rapides dans le match.
Or, l'équipe de France qui a brillé en Bosnie était plus une équipe de contre qu'autre chose. Un bloc costaud jouant assez bas, des milieux agressifs cherchant vite à transmettre vers l'avant et une ligne d'attaque plutôt vive. Pour percer le coffre-fort roumain, il faudra d'autres qualités que celles entrevues ce soir là.
La citrouille ne s'est pas transformée en carrosse en l'espace de 3 jours : nous aurons toujours autant de mal face à des équipes jouant regroupés sur leurs bases arrières.

L'affaire ne serait que trop belle si Blanc n'avait qu'à travailler sur un chantier "offensif". Malheureusement, la défense de l'équipe de France ne fait plus preuve d'herméticité depuis bien longtemps. Une chose qui doit pourtant tenir à cœur de celui qui fut l'un des éléments de base de l'édifice défensif des bleus lors de nos dernières années de gloire.
Pour cela, il n'y a pas de secret, rien de mieux que la complémentarité, les repères, l'entente...bref, des éléments qui ne s'improvisent pas, mais se travaillent sur le long terme. Il faut donc faire des choix, et s'y tenir. Leur maintenir la confiance coûte que coûte. Ne pas se lancer dans des expérimentations de diverses charnières, suivant l'humeur du moment. Je serai cependant moins catégorique au sujet des latéraux, ou l'alternance entre 2 joueurs me choque moins.
Le message donné par Blanc semble assez clair dans ce sens : il a titularisé lors de ces 3 matches sur le banc des bleus, Mexès et Rami en charnière centrale sans qu'ils soient pourtant tout les deux dans une forme époustouflante. On peut discuter longtemps ces choix là, mais bon, rien de choquant. Un profil "technique", associé à un gars plus "physique"... ça ressemble un peu à l'association Blanc - Desailly qui a si bien fonctionné en bleu par le passé. Ou bien à la charnière Planus - Diawara qui gagna le titre de L1 il y a 2 saisons sous les ordres de Blanc lui même.
La question que l'on peut se poser, c'est faut-il garder sa confiance en un joueur qui rate complètement son début de saison en club ? Je parle ici de Philippe Mexès dont les dernières prestations sous le maillot de la Roma n'ont pas dû rassurer plus le sélectionneur que les tifosi romains.
Mexès avait pourtant ici l'opportunité de gagner ses galons perdus de titulaire en Italie. T'as raison.
Non seulement face à Bologne, il se fait surprendre à 2 reprises par le vétéran Di Vaio alors que la Roma menait 2-0... mais hier soir, face à Brescia, en plus de s'être fait constamment manger par un attaquant venant de Serie B, il a carrément disjoncté. Après avoir fauché ,d'après l'arbitre, ce même attaquant dans la surface de réparation, il écope donc d'un second carton jaune : bim le rouge qui tache. Mexès crie à l'injustice (les images lui donnent en partie raison) et de fureur s'en va bousculer le 4eme arbitre. La sanction tombe : 3 matches.
Bon, on récapitule : sur le terrain, quand il joue, il est à la rue. Mentalement, il semble fragile et peu dans son assiette.



Blanc doit sérieusement se poser des questions quand à la confiance accordée à l'ancien protégé de Guy Roux... La décision qu'il prendra sera en tout cas un signe fort quelle qu'elle soit.
Dans l'hypothèse, quand même assez probable, qu'il choisisse un nouveau joueur à associer à Rami, plusieurs noms viennent alors à l'esprit : le duo d'Arsenal Squilacci - Koscielny notamment, dont les premières prestations ensemble attirent l'attention.

Hein Arsène ?

Coupe de la Ligue, 1er..heu..3ème tour



Ahhh la Coupe de la Ligue est de retour ! Enfin, c'est déjà le 3ème tour, mais tout le monde se fout des tours opposant clubs de national aux clubs de L2 donc on dira qu'elle ne commence que maintenant.

Daniel Lauclair fait sa rentrée sur les bords de pelouses avec ses questions toujours aussi pertinentes et incisives : "Alors Pablo, votre équipe perd 1-0 à domicile, vous ne devez pas être satisfaits, non?". Xavier Gravelaine a de nouveau l'occasion de nous faire partager son amour des phrases non terminées : "Oh, là, attention il....", "Hé oui forcément là, ça va être...". Ou encore Dominique Le Glou qui, recyclé en jingle annonçant un but à Boulogne sur Mer ou à Sochaux, nous fait vibrer par son enthousiasme délirant.

Au niveau des équipes engagées - équipes pros encore en lice exceptées celles engagées en coupe d'Europe - on observe 2 manières différentes d'aborder cette compétition.

T'as l'équipe qui en chie en championnat. Elle se dit que cette nouvelle compétition est un bon moyen d'oublier son triste quotidien, que la réussite sera peut être enfin au rendez-vous. Arles-Avignon rentre bien sur dans cette catégorie. Pas de bol pour eux, l'équipe en face se régale dans ce genre de matches où ils doivent œuvrer en contres rapides face à une équipe qui doute. Caen avait ainsi vaincu l'OM au Vélodrome lors de la première journée, Lyon chez eux, puis Lorient samedi dernier. Même sans leur homme fort du moment (El Arabi), bim, 1-0, on vient, on marque et on s'en va. Rengaine habituelle pour les visiteurs du stade de l'ACA.
La rumeur Ricardo enflait dans la journée d'hier pour reprendre en main le puzzle de Salerno. Ce mec n'est pas synonyme de grand spectacle et de football offensif, mais en même temps, peut -être qu'en essayent de ne plus prendre de buts, les points viendront plus "facilement". Car c'est bien beau les matches conclus par "on a bien joué, on a eu plein d'occasions, mais on les met pas au fond, et on prend 5 buts bêtes, contre le cours du jeu". Bon, la rumeur s'étant tue depuis, pas dit que cela se fasse. Une bonne idée pourtant d'après moi.

Autre façon d'appréhender cette coupe de la ligue sinon : l'équipe gaze en championnat, donc faisons un peu tourner histoire de donner du temps de jeu aux mecs habitués au banc de touche:
- Saint-Étienne marche sur l'eau en ce moment. Rivière concrétise ses occasions, Bayal et Janot ne prennent plus de buts, Payet est régulier. Bref, le derby de samedi s'annonce pour une fois en faveur des verts au détriment des enfants d'Aulas. Si en plus Bergessio et Landrin se mettent à planter... Le tube de l'été indien vient cette année du Forez. Espérons que ça ne donne pas envie à Jean-Pierre François de reprendre le micro.
- malgré un match des plus laborieux, Bordeaux s'est un petit peu rassuré dimanche face à Lyon. Du moins d'un point de vue comptable et mental. Car le jeu proposé fut loin d'être brillant. Jean Tigana s'est alors permis de reposer bon nombre de titulaires hier soir à Nancy. On a eu droit à du Marange, du Bellion, du Ducasse,... Et comme en face, Nancy a de toute façon décidé de faire honneur à sa nouvelle pelouse synthétique en y perdant systématiquement leurs matches, hé bien ça suffit pour passer. Bon pour la tête et les jambes des bordelais, Tigana avance dans son chantier.
- Sochaux l'a joué Brazil (côté pile) samedi dernier face à Nice, en inscrivant 4 buts, dont 3 vraiment beaux. Ils l'ont aussi joué Brazil (côté face) hier soir ; à savoir une équipe qui n'y arrive pas quand on lui rentre dans le lard. Les bastiais de Hantz désormais habitués aux joutes du National ne se sont pas fait prier. Même en finissant à 10, ils ont tenu bon. Les lionceaux étant bien moins féroces sans leur duo gagnant Ideye - Maiga, mis au repos en prévision du match au Vélodrome samedi, ils sont passé a côté.
- la plus grosse surprise vient cependant de Bretagne ou un remake de la finale d'il y a 2 ans opposait Guingamp à Rennes. Également rétrogradés en National dernièrement et malgré un but précoce des Rennais, Guingamp a su gommer temporairement la différence de 2 divisions avec leurs "voisins" pour renverser la vapeur, et finir 2 pions devant. Rennes qui souhaitait enfin gagner un titre cette année, voit la compétition l'offrant le plus "facilement" se finir en saucisse. Les ventes de Gyan et Bangoura à quelques jours de la fin du mercato, sans aucune recrue en contre partie, risquent de faire grincer des dents encore quelque temps...

Comme quoi, y a pas de recette miracle.

mardi 21 septembre 2010

Aveu

Oui, c'est moi qui ai acheté en fin de saison passée LE maillot floqué Laurent Bonnart vendu par l'OM à la suite du titre. Les flocages Lucho, Niang ou encore Brandao (si si) se sont arrachés après le match face à Rennes, et cette officialisation d'un titre tant attendu.
Mais moi, j'ai attendu. Quoi donc? Rien, juste attendu. Peut-être que l'achat d'un vêtement de football pour la modique somme de 75€ (sans compter le flocage, je donne pas le prix, c'est indécent) méritait réflexion...

Quoi qu'il en soit, il ne restait plus alors que 3 choix possibles :
- Morientes : la blague du mercato 2009-2010. L'homme qui faisait regretter le prêt de Samassa à Valenciennes (endroit ou il marque SON but de la saison par ailleurs). Quand il n'était pas blessé et que les 4 attaquants titulaires avant lui ne pouvaient jouer, il venait trainer sa grande carcasse trop lourde pour ses vieilles jambes sur la pelouse à la recherche d'occasions de buts. Ses appels avec la célérité de Maïté, sa détente plus horizontale que verticale et son sens du but oublié, empêchèrent malheureusement cet ancien grand joueur de briller une dernière fois. Pour info, son seul but de la saison se fit d'une frappe 2 (certains prétendent 3) fois déviée à 50 cm de la ligne de but, suite à un caviar de Brandao.
- Koné : déjà, ça aurait été un maillot taille enfant. Au mieux. Ensuite, sa saison une nouvelle fois ponctuée de blessures jamais de longue durée, mais toujours emmerdantes (essentiellement musculaires) ne laissera pas de grands souvenirs dans les mémoires des supporters. Non pas qu'il ait été inutile, non, pas toujours. Ainsi, il nous sortit un belle épine du pied lors d'un déplacement à Lorient en novembre dernier, lorsqu'il offrit son premier but en pro à Jordan Ayew pour le 1-1. Ou bien il inscrivit de jolis buts comme celui ponctuant le 3-0 infligé à Sochaux en fin de saison. Un lob aussi beau qu'inutile.
- Cissé : Le risque de méprise envers un ancien Cissé, voire un probable futur Cissé (après un Cissé, il y a toujours un Cissé qui vient, dit un proverbe). Puis Edouard est grand et technique, ça ferait bizarre sur mon dos.

Et Bonnart donc. Latéral droit, petit, combattif, aux gouts musicaux assez surprenants pour un joueur professionnel français :
Photobucket
(clic clic)

Donc ma foi, ça me plaisait. Le garçon fut un bon capitaine lorsque Niang était absent. Mais surtout, lors du fameux match du titre face à Rennes, ce fut lui qui s'arracha sur son côté avant de décaler Valbuena dont la frappe repoussée permit à Niang de nous faire décoller (2-1). Maitre Lucho clôt le spectacle par la suite.

Tout un symbole donc que ce garçon plus volontaire que talentueux, mais dont la sûreté tant physique que dans les performances en firent un homme de base des équipes de Gerets puis Deschamps. Un maillot parfait donc. Un maillot limite collector vu que ses exigences salariales (ou plutôt la pingrerie des dirigeants) le firent quitter Marseille pour quelques mois de chômage. ..
Oh personne ne se faisait de souci pour lui. Tour à tour Lyon, Nice, Paris, Monaco s'intéressèrent à lui sans que cela n'aboutisse avant la fin du mercato. Mais étant chômeur, il pouvait de toute façon signer quand bon lui semblait. Et ce soir, il a tranché.



Non il n'a pas signé au variété club de France, mais à Monaco. Si si, regardez derrière on aperçoit un portrait du Prince Albert.

PS : ah oui j'oubliais...



Je ne déconnais pas.

Coup d'envoi

Déjà auteur irrégulier d'un blog parlant de musique - HYPRAM - l'idée d'en créer un où je pourrai parler de l'une de mes autres grandes passions, le football, me trottait dans la tête depuis un certain temps.

Le truc était juste de se lancer. Pour cela, trouver la bonne formule :
- dois-je modifier l'existant afin qu'il intègre aussi une partie football ou un créer un nouveau ?
L'idée me semblait séduisante dans un premier temps ; les deux mondes pouvant se côtoyer voire se mélanger. Mais je ne suis pas d'un tempérament assez cyclothymique lorsqu'il s'agit d'écriture. De grosses périodes musique auraient succédées à de grosses périodes football, alors qu'il aurait fallu alterner de manière aussi régulière que possible à mon goût. Donc séparons.

- un titre qui me plait :
J'aime assez l'idée d'un fil conducteur entre mes 2 espaces, et comme le nom/sigle me permet de m'adapter à ces deux domaines, n'hésitons pas. D'autant plus que dans HYPRAM, l'idée était de parler de choses plutôt ancrées dans le présent. Voire exclusivement. Dans HYPRAF, il en sera de même tout en m'autorisant parfois quelques digressions passéistes comme j'aime en faire. Des hommages à Franck Durix, Jean-Marc Adjovi-Bocco ou une théorie sur les relances de Eduardo Tuzzio par exemple.
- un ton :
Le mien, simplement. Ne pas essayer de singer ce que j'aime lire, ne pas répéter ce que j'aime écouter,... Je pense être capable, à partir de faits bruts et réels, de pouvoir donner un avis, une opinion personnelle, sans être (trop) influencé par les divers médias que je consulte (radio, presse, web).
Je le pense, oui...
Le gros défi de ce blog sera d'y arriver pleinement tout en y prenant du plaisir. Le but ne sera pas d'informer mais de partir d'un élément réel (un match, une dépêche, une news, un tir du pointu,...) et d'y coller quelque chose. Une réflexion, un coup de gueule, un avis, une phrase, une boutade,...

- le rythme :
L'actualité footballistique étant particulièrement riche et variée tout au long de l'année, ça ne sera pas les idées de base qui manqueront. La motivation dans un premier temps sera là, comme toujours lorsque l'on démarre un nouveau "Cahier de Vacances", mais s'estompera probablement avec le temps. Je ne me fixe aucun objectif, c'est purement récréatif. Ceci dit, quand je vois le nombre de fois ou il m'arrive de parler football dans l'année que ce soit entre collègues, amis ou sur des forums, je ne suis pas trop inquiet.

- le hic :
Je suis un supporter. Un passionné. Raisonné, mais passionné. J'ai appris avec les années à calmer mes ardeurs partisanes (même si cela peut paraitre incroyable à mon entourage proche), à relativiser, à critiquer de manière constructive,... Sauf les lendemains de matches bien entendu, faut pas déconner, y avait hors jeu, un point c'est tout.

- mon club :
Lorsque mes parents m'ont inscrit dans mon club de foot et que dans la cour de l'école commencèrent, vers la classe de CE1 les matches de football face aux "grandes classes", il fallait choisir un camp. Je viens du Sud-Ouest. Donc, les grands, c'était les gentils, c'était Bordeaux. Nous, on était les méchants (aka les meilleurs, les gagnants, les plus beaux, les mal aimés, les rebelles,...), donc l'OM. La rivalité Bez / Tapie battait son plein même si l'équipe bleu marine faisait pâle figure face à l'armada d'invincibles que furent les Papin, Waddle, Pelé, Sauzée, Di Meco, Boli, Mozer,...et j'en passe.
Donc, à l'école, on était les marseillais. Et on le faisait savoir vu que chaque midi, de chaque jour de la semaine, se déroulait sur le terrain de l'école le terrible OM - Bordeaux. Donc on le chantait à tue-tête sur le trajet cantine - école. Une fois les pieds dans l'herbe, le blue jeans pas encore verdi au niveau des genoux, il fallait se trouver une "identité". J'ai jamais été le plus grand, donc du coup, Papin et Waddle, j'y avais pas droit. Y avait le gros là, qui frappait fort (facile en ayant redoublé), du coup, Sauzée non plus. Mais je savais faire des passes, sans me faire chier, courir vite vers devant (ou derrière), ce qui donnait l'impression que je jouais "au milieu". Alors qu'en fait, c'est là ou je courais le moins. Hé oui. Du coup, j'étais Dragan Stojkovic.
L'OM ne m'a jamais vraiment quitté depuis ces années là. Pour le pire (VA-OM, Joel Cantona, Malusci - Franseschini, Berizzo, Cyprien) comme pour le meilleur (Munich 93, Laurent Blanc, Ravanelli, Drogba, Ribery, Niang, Lucho). Cette passion a développé en moi une mémoire des plus pointilleuse, malheureusement au détriment d'autres souvenirs pourtant plus "importants" (enfin, d'après les autres). Je suis ainsi capable de raconter de quelle manière Manuel Dos Santos a réussi à marquer un but à Sedan en 2002, alors que je ne sais plus si je dois prendre du sucre en poudre ou en morceaux au Franprix ce soir.

Voilà qui est symptomatique de ma passion débordante : je pars pour une introduction sobre et concise, et je me retrouve à parler de ce bon vieux Manuel Dos Santos.

Il est alors évident que je serai amené à parler de mon club uuuun peu plus que des autres (et encore), et que mes avis, bien que tempérés autant que possible, seront peut être orientés. Mais sans être aveugles pour autant. C'est pour éviter cela que je pense faire appel de temps à autres à une ou plusieurs autres paire de mains pour remplir cet espace. L'identité et la fréquence de leurs interventions reste à établir, mais l'idée d'une place de débats et d'inspirations diverses me plait bien.

Bon allez, la balle est au centre, KICK OFF.

PS : pour info, sachez qu'il m'a été impossible, malgré de longues recherches, de retrouver un quelconque trace de ce but de Dos Santos. Il m'est donc impossible de partager ce grand moment de football. On appelle ça un instant de solitude.