vendredi 19 août 2011

Ligue 1, 2011-2012, vrac après 2 journées. Part 2.

Le barragiste.



"noooon, che n'ai paaaaas chanchéééé", chantait Jacques Villeret grimé en cousin d'Hitler dans Papy fait de la résistance. Tout comme Jacques, l'OL version 2011-2012 n'a pas non plus changé. Du moins, d'effectif. A l'exception du défenseur central de Guingamp Bakary Koné venu un peu en catastrophe pallier aux blessures conjuguées de Cris et Mensah, on a pris les mêmes et on a recommencé.

Dans les intentions par contre, on ne reconnaît plus trop le Lyon de Puel. Sauf défensivement ou la fébrilité règne encore, on se refait pas. Offensivement par contre, Rémi Garde et son immuable - pour le moment - 442 "à plat" semble redonner confiance à un secteur souvent triste l'an passé. Lisandro et Gomis enfin associés en pointe s'ôtent mutuellement le poids d'une solitude souvent frustrante dans le 433 passé. Briand ne rechigne pas aux efforts dans le couloir droit et le gourmand Bastos a digéré son faux départ à la Juventus. L'intelligence et le coup de patte toujours précis du très cher Kallstrom, associé à l'abatage défensif de Gonalons amène une certaine stabilité à l'ensemble, même si dans ce domaine l'auxerrois Ndinga est dans le viseur pour amener plus de consistance à la chose. Rajoutez à cela le prochain retour des jeunes pousses fraîchement éliminées de la coupe du monde des -20 ans et vous obtiendrez un effectif bien assez fourni pour revenir chatouiller les 2 premières places.

Dans les faits : premier match prometteur malgré une entame poussive face à une équipe niçoise pas bien monstrueuse. Que se serait-il passé sans le but miraculeux de Lisandro après l'ouverture du score niçoise contre le cours du jeu ? On en sait rien et on s'en fout. Lyon a repris le match en main et a transformé son point faible en arme ultime avec 2 buts marqués suite a un coup de pied arrêté. Maîtrise et bonne circulation de balle pour finir.
Deuxième adversaire à priori encore plus aisé à la maison. Seulement les ajacciens vexés par une défaite inaugurale face à Toulouse n'avaient pas envie de venir jouer les faire valoir à Gerland. Mode tortue devant le but protégé par Ochoa dont les poteaux tremblent encore après 5 fracassages. Un petit contre assassin conclu par Sammaritano pour faire frissonner l'assemblée en ramenant le souvenir de Puel au premier plan. Mais Lisandro décidément bien en forme et pas découragé par ses 3 poteaux précédents ramène le point du nul.

L'argentin semble sur une pente ascendante après une année assez morose comme le prouve son match face à Kazan ou son entente avec Gomis fut la clé du retournement de situation - une nouvelle fois compromise par une entame poussive et des coups de pied arrêtés dramatiques-.

Le cocu.



La quatrième place est celle du con, du cocu. Surtout lorsque l'on finit à un cheveu du podium et que l'on y fut installé durant pas mal de semaines. Pourtant en début de saison, peu auraient parié sur les hommes de Kombouaré pour y figurer. Effectif quantitativement juste bien que qualitativement intéressant pour le 11 titulaire. Seulement voilà, la Ligue europa et un excellent parcours en Coupe de France (même si le tirage fut plus qu'indulgent une fois de plus) ont usé les troupes. Les forces ont parfois manqué lorsqu'il fallait s'arracher sur certaines fins de matches pour garder un score ou reprendre l'avantage.

Il y avait aussi Edel dans les buts. Pour mémoire, revoir le but égalisateur de Gomis à Lyon alors que Paris menait à Gerland avec la manière. Il y avait aussi le manque cruel de réalisme du duo d'attaque (+ Luyindula) Erding - Hoarau qui croquèrent beaucoup lorsqu'il y avait besoin de ce petit but pour faire la diff'.
Il y avait par contre heureusement Nenê qui débloqua nombre de situations compromises par un coup de patte magique. Mais aussi les confirmations Sakho, Jallet après une saison précédente honorable. On peut aussi parler de révélation Kombouaré pour avoir su relancer de belle manière Armand en le replaçant dans l'axe après une saison catastrophique sur le côté, ainsi que Chantome tant de fois annoncé partant alors qu'il fut le parfait pendant du vieillissant Makélélé.

L'arrivée des nouveaux propriétaires qatariens semble avoir résolu - du moins sur le papier - les points noirs cités ci-dessus. Arrivées de Gameiro pour la pointe, de Douchez et Sirigu pour les cages, de Bisevac pour faire plaisir à Kombouaré (et surtout parce que Camara est encore là...) et remplacement des anciens par des néo-internationaux (Menez, Matuidi). On rajoute à cela les deux nouveaux plus gros salaires du club que sont Sissoko et l'élégant Pastore. Bahebeck et Kebano qui tapaient à la porte de l'équipe première malgré leur jeune âge semblent être conservés pour jouer la rotation d'effectif lors des 6 matches des Coupe de France à venir face à des L2 ou des amateurs. Le cocu n'a plus envie de s'y faire prendre et montre les crocs pendant le mercato.

La pression déjà bien présente sur l'effectif parisien de par l'aura médiatique qui entoure le club depuis toujours (enfin, depuis sa création) se voit par contre accentuée. Les attentes des supporters mais surtout des nouveaux propriétaires sont désormais d'un autre ordre, excités qu'ils sont par le montant investi ces dernières semaines. Kombouaré le sait, il n'a pas de temps, ni de points, à perdre en ce début de saison sinon ses jours seront vite comptés à la tête de l'équipe.

Pression énorme + effectif modifié à 50% + collectif à retrouver + recrues arrivées sur le tard + la bête noire au parc pour la première journée (Lorient, pourtant amputé de sa tête pensante partie à l'OM et de son canonnier parti se changer dans le vestiaire d'en face)...Comment cela pouvait-il bien ne pas déboucher sur une défaite sous les sifflets déçus du "nouveau public" impatient ? Impossible. Léo semble s'en foutre (il garde confiance en AK ? vraiment ?). Kombouaré demande donc une réaction d'hommes la semaine suivante à Rennes. Adversaire en forme à l'effectif peu changé et aux recrues déjà performantes (Pitroipa, Ferret), autre bête noire des parisiens. D'habitude, cette "réaction d'hommes" il la demandait un peu plus tard dans la saison...Bon, quoiqu'il en soit et bien que les joueurs les plus en vues furent les gardiens, il peut être satisfait. Paris a réagi après sa copie lorientaise plus que passable. Rennes a failli s'arracher les cheveux (enfin sauf Antonetti) après tant d'occasions gâchées (ou plutot sauvées par Sirigu), mais au final difficile pour les bretons de ne pas partir soulagés avec ce point du nul arraché à la 88ème. Paris, 2 matches, 1 point.  
AK respire, Ancelotti attend.




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